Quels sujets provoquent en vous de "saintes colères"?

Trop pile sujet pour ne pas le mettre ici vous êtes d'accord?

* A quel endroit votre sens de l'honneur est-il chatouilleux? Est-ce une affaire de sensibilité (de susceptibilité?) ou de sens de la vie?

* Qu'est-ce qui vous paraît véritablement inadmissible, inacceptable, intolérable? Quels sont les points sur lesquels vous n'êtes pas disposés à transiger? S'agit-il de valeurs menacées, de bêtises humaines caractérisées, de tendances dont les enjeux sont vitaux, de gâchis irrémédiable? Ou simplement de sujets d'éducation, de civisme qui mettent en jeu l'éthique du comportement et dont dépend l'harmonie des relations humaines?

* Quel est le but qui vous importe à travers ces colères: secouer les consciences assoupies, vous soulager d'une fureur intérieure , ou de manière emblématique: "marquer le coup"?

* Croyez-vous aux vertus des "saintes" colères" ou êtes-vous de ceux qui considèrent que rien ne s'établit durablement sans la douceur et la diplomatie? En d'autres termes, les "saintes colères" s'apparent-elles au courage du combat ou au caprice de l'entêtement? - Le livre des questions existentielles -François Garagnon

Je trouvais que ce point de questionnement permettait de faire pas mal le tour du sujet! Qu'en pensez-vous????

Excellente idée, mon amie Hélène!

* Croyez-vous aux vertus des "saintes" colères" ou êtes-vous de ceux qui considèrent que rien ne s'établit durablement sans la douceur et la diplomatie? En d'autres termes, les "saintes colères" s'apparent-elles au courage du combat ou au caprice de l'entêtement? - Le livre des questions existentielles -François Garagnon

Il manque une avenue dans la sainte colère. Celle de l'incapacité de bien s'exprimer relation émotion/argumentation. En fait, je n'ai jamais connu de gens capable d'argumenter qui avait besoin de piquer une colère. Comme si la réflexion éloignait le haussement de ton. Il est certain que certaines zones sont enrageantes et nous en avons tous, je pense. Les miennes sont lorsque les besoins de bases sont heurtés à cause des autres. L'avortement, le droit de mourir et les exagérations religieuses sont des zones où moi je m'enrage quand je vois que les autres veulent m'imposer leur mode de réflexion. La seule place où je suis ambivalente, c'est celle-ci: quand est-ce qu'une personne ne peut plus décider pour elle? Et qui aura la capacité de décider qu'elle ne peut plus décider pour elle?

Citation :

Il manque une avenue dans la sainte colère. Celle de l'incapacité de bien s'exprimer relation émotion/argumentation. En fait, je n'ai jamais connu de gens capable d'argumenter qui avait besoin de piquer une colère.

Mais c'est incompatible !!

La [saine] colère c'est le bouchon qui saute, le cheval qui rue, le volcan qui grimpe au ciel !!

A-t-on déjà vu un bouchon de champagne sauter doucement et saluer la foule; un pet de volcan s'épanouir en fleurs ou une bonne ruade asséner une caresse ?

Et à mon avis, il vaut mieux que le bouchon saute sinon la bouteille t'explose à la tête.

Quant au bouchon du volcan, s'il ne s'évacue pas, c'est la Terre qui se fend en deux ? Je reviens d'Islande hihihi

C'est ça, la saine colère

Et je vois que toi aussi tantine, tu as ta zone volcanique !

En intervention on a vite compris que le manque de "mot" provoque les maux extrêmes! Mais ça reste dans la sphère émotionnelle et relationnelle où tout se joue pour l'humain. Plus c'est jeune plus c'est explosif! Et ça n'a rien mais vraiment rien à voir avec l'intelligence intellectuelle.

Je suis d'accord avec toi pour dire qu'on en a tous et que les buts visés du bouddhisme et du zen à savoir de ne pas être l'otage de nos émotions, ben peu de personnes y arrivent. Il ne faut pas confondre ça non plus avec le déni des besoins qui semblent la porte de sortie de beaucoup de "spiritualistes" ... celle-là est pas mal plus facile que la première!

Tu vois les thèmes que tu parles sont des thèmes qui provoquent les mêmes colères sur les deux sens! Avortement, droit de mourir, exagération religieuses, politiques etc... Les besoins de base ne sont donc pas les mêmes pour tous. Le juste milieu est parfois difficile à atteindre. Ça prend de l'un pour empêcher les abus de l'autre? Les deux ne veulent-ils pas les mêmes choses: que leur point de vue soit respecté? Mais ils sont en opposés donc les polarités du même thème! Lequel est donc le meilleur? En vertu de quoi?

Alors j'ai envie de poser une question. Pourquoi une personne laisse-t-elle cumuler autant de frustrations pour qu'elle doive éclater comme un bouchon de champagne! Il y a quelque chose qui ne va pas. Je comprend ça facilement dans l'adolescence et jeune adulte mais jusqu'à quand la personne ne doit-elle pas s'assumer émotionnellement et apprendre à faire valoir ce qu'elle doit faire valoir dans ce qu'elle est? Le problème de base est là me semble ... Pas dans les événements qui se produisent!

LUdwina, c'est sûr que j'ai mes zones de colère... Toutefois, je sais que si je m'emporte, je perds ma crédibilité tout comme celui avec qui je parle sur ces mêmes sujets et qui réagit comme moi: avec colère.

Primo, on perd la communication

Secundo, on n'a plus d'arguments mais on devient une boule de sensation.

Et que retient-on d'une «discussion» comme ça??? On ne retient que l'échauffement et/ou que l'autre a perdu la boule. Si je le pense, je dois donc donner le droit aux autres de penser ça quand c'est moi qui s'emporte!

Y'a plus d'une question dans ton message.

Je vais y réfléchir.

Merci.

Citation :

* Qu'est-ce qui vous paraît véritablement inadmissible, inacceptable, intolérable? Quels sont les points sur lesquels vous n'êtes pas disposés à transiger? S'agit-il de valeurs menacées, de bêtises humaines caractérisées, de tendances dont les enjeux sont vitaux, de gâchis irrémédiable? Ou simplement de sujets d'éducation, de civisme qui mettent en jeu l'éthique du comportement et dont dépend l'harmonie des relations humaines?

Cette question comporte déjà les réponses ...

Mais je n'y vois pas de rapport avec la saine colère. La colère étant soudaine et inattendue n'est pas appropriée à ces situations auxquelles nous sommes confrontées quasi-quotidiennement.
Face à ce que tu énumères là, j'opposerais plutôt de la lassitude et de l'indifférence, maintenant. La fougue de la jeunesse m'a quittée pour ce genre de problèmes.

C'est quoi une «Saine colère»? (saine ou sainte)

Parce que pour moi, la colère est la colère. Je n'ai aucun exemple où la colère a été «saine». Aucun!

Ben, selon ma perception.... ça semble être une grosse colère que la personne semble justifiée. Mais c'est un peu paradoxal car j'ai toujours vue les personnes qui semblent se dire être "en droit" d'être en colère et le démontrer à leur juste "mesure" ...! Alors de là à coller le mot sainte à colère fallait juste y penser!

Ouin, c'est comme si il y avait une justification à la colère que la personne fait. En fait, y a t-il des «Malsainte colères»? (Malsaine colères»?)

Les gens que je connais qui en font penser à leur petitesse de réflexion. C,est tout ce que ça m'apporte de voir des gens en colère et c'est tout ce que je pense de moi quand j'en fait en public.

boh en sachant que c'est du faux pouvoir à l'oeuvre ça relativise énormément les colères des personnes! On ne perçoit plus la colère de la même manière!