J'avais juste envie d'en parler. L'exprimer.
Il y a plusieurs semaines que je pratique la méditation tibétaine. C'était nouveau pour moi puisque j'ai une base solide en zen. Je suis un peu déçue de la méditation tibétaine mais heureuse de l'avoir connu. C'est une autre forme de concentration pour détendre son mental. C'est correcte, c'est sain.
Comme plusieurs le savent, j'ai méditer quelques années auprès d'un moine zen. J'ai dû cesser car je suis déménagée. Ma pratique s'est poursuivie par moi-même, ce qui est bien aussi je le faisais parallèlement. La méditation en groupe est tellement enrichissante ! C'est comme un feu de foyer : Plus il y a de bûches dedans, plus le feu sera gros, vif, réchauffant et éclairant (une question d'énergie aussi).
Et bien, parallèlement à la méditation tibétaine, je recommence la méditation zen en groupe. J'ai re-communiqué avec mon ami moine bouddhiste (que j'ai revu souvent depuis) et au lieu d'y aller souvent, moins longtemps, je vais y aller aux deux/trois semaines et on méditera à la demi-journée ou carrément en journée complète, zen. ...c'est drôle comment on peut s'investir à ce point dans ce qu'on aime ! Si je parle de ça à mes parents, aux gens non-méditants, ils trouvent que je perds mon temps...
La méditation tibétaine est plus conceptuelle : C'est rempli de règles et de petits a) petits b)... en 5, 7 ou 12 étapes... 5 obstacles, 8 antidotes, 6 forces de, 9 étapes du calme mental, 4 applications de, 32 ceci, 108 celà... et ainsi de suite. C'est comme si je voulais aller à Vancouver en faisant plein de détours, en passant par les U.S.A, et en montant au Yukon, en prenant soins d'apprendre tout, tout, tout sur le tibétain en chemin et en analysant tout, mais en méditant peu. De plus, le tibétain est coloré, rempli de symbole, et arborant et honorant le dalai lama. Le zen ira en ligne droite. Ce sera plus souffrant, plus confrontant mais plus directe. L'enseignement sera combien oh, bien plus concret. Il n'y aura que le méditant et son coussin. Rien de plus.
Peu importe.
Je me rends compte à 45 ans à quel point l'équilibre est important pour moi. Autant j'ai besoin de me recentrer, de retourner mon regard vers l'intérieur, autant j'ai besoin de vivre en communauté, de côtoyer des amis, de m'amuser. C'est en étant confronté à nos limites que l'on chemine réellement. Mais une chose est certaine, je m'éloigne de l'intellect, de l'argumentation, de l'analyse, de faire valoir mon opinion. Le regard que je porte face aux gens qui m'entoure m'amène à prendre le chemin, vers moi... en silence. Quand quelque chose m'énerve, je fais un pas de plus vers mon intérieur.
J'avais juste envie d'en parler ce matin, sans plus.